Episode Transcript
[00:00:00] Le balado que tu t'apprêtes à écouter, tu peux pas l'entendre ailleurs. C'est une exclusivité.
[00:00:14] C'était ça la courte pause sur les Andes CFA 88.3. Et quand je viens de mentionner, on va parler un peu sur l'Hydro-Québec, un sujet un peu bizarre, mais j'ai décidé de s'arrêter sur cela comme un sujet un peu environnemental, plus dans le côté énergétique, car Hydro-Québec n'est pas qu'un simple fournisseur d'électricité, mais pour le Québec, c'est un acteur économique, c'est un acteur politique.
[00:00:45] et, bien sûr, environnementale, centrale pour le Canada. En 2025, alors que le pays s'engage dans les transitions énergétiques, l'entreprise québécoise se retrouve au cœur de plusieurs enjeux. Ce sont les exportations massives, électrification des transports, modernisation du réseau, mais aussi une tension politique avec d'autres provinces. Alors, comment l'Hydro-Québec façonne-t-elle le futur énergétique du pays et surtout à quel prix ? L'Hydro-Québec, c'est plus de 20 000 employés, un chiffre d'affaires de près de 40 milliards de dollars en 2024 et un réseau de centrales hydroélectriques parmi les plus puissants et propres au monde.
[00:01:32] Mais l'entreprise n'est pas simplement un producteur, elle transforme. En 2023, le PDG Missy Hunter, nommé pour succéder à Sophie Brouchoux, a lancé un plan de modernisation qui est reposé sur trois enjeux. Renforcer la production, modernisation du réseau veillissant et surtout, la chose la plus importante, c'est augmenter la capacité d'exportation vers l'Ontario, les maritimes et les États-Unis. L'enjeu est double, c'est de répandre à la demande croissante en électricité verte, mais aussi positionner le Québec comme un leader continental de l'énergie propre. Partout en Amérique du Nord, une demande existe, mais cette demande est explosive. Les besoins en électricité sont en forte hausse. Pourquoi? Parce que Les gouvernements misent désormais sur l'électrification pour atteindre leurs cibles climatiques, qui sont voitures électriques, usines électrifiées, chômage thermopampe, les centres de données gourmandes en énergie. L'Ontario, par exemple, prévoit un déficit énergétique d'ici 2030. si elle ne trouve pas de nouveau approvisionnement. Même chose au State, où les transitions vers des énergies décarbonées créent une ruée vers l'électricité propre. Alors, l'Hydro-Québec, avec son énergie renouvelable et stable, devient un fournisseur convoité. Mais pour répondre à cette demande, il faut investir massivement.
[00:03:09] En 2024, Hydro-Québec a annoncé un plan d'investissement de 185 milliards de dollars sur 15 ans. Il inclut la rénovation du réseau, construction de nouvelles infrastructures, barrages, lignes de transport et l'intégration de nouvelles sources comme l'éolien et le solaire. Ces investissements posent plusieurs questions. Comment financer tout cela? Bien sûr, c'est un projet. Il faut avoir du cash, il faut avoir de l'argent pour cela. Alors, l'endettement va-t-il augmenter? Et surtout, qui va payer la facture? L'État, les entreprises ou bien sûr nous qui sommes les consommateurs. Déjà, les tarifs d'électricité au Québec ont commencé à grimper avec une indexation annuelle à l'inflation. L'un des grands prix Hydro-Québec, c'est l'exportation.
[00:03:58] car l'exportation, elle peut être comme une opportunité ou bien un piège pour l'entreprise. Le Québec vend déjà de l'électricité aux États-Unis via New England Clean Energy Connect ou d'autres lignes vers New York, mais à mesure que la demande québécoise augmente, Certains experts craignent un déséquilibre. On vendra tant à l'extérieur au risque de ne pas avoir assez pour les besoins locaux. Le débat fait rage. Faut-il prioriser la sécurité énergétique du Québec ou maximiser les profits d'export ?
[00:04:39] Parce que les exportations, il y a vraiment un profit massif. Le gouvernement Legault affirme qu'il est possible de faire les deux à la fois, mais les syndicats, les écologistes et certains partis d'opposition demandent plus de transparence sur les comptes à la charte et sur la capacité réelle du réseau.
[00:05:03] Hydro-Québec ne peut plus compter uniquement sur l'hydroélectricité. Les meilleurs sites sont déjà exploités. Il faut désormais diversifier, développer davantage l'éolien, notamment avec la communauté autochtone bien sûr, investir dans les batteries et les stockages, renforcer les réseaux intelligents pour mieux gérer la demande et cela suppose aussi une coopération interprovinciale. Or, le climat fédéral n'est pas toujours favorable car l'Alberta défend encore largement le gaz et l'Ontario met sur le nucléaire et les projets interconnectés sont longs à négocier en fait car Le retour sur l'Hydro-Québec se trouve dans une position délicate entre ambition continentale et réalité provinciale. Je vois que l'Hydro-Québec est sans doute l'un des outils les plus puissants dont dispose le Québec, dont dispose en fait le Canada pour réussir sa transition énergétique. Mais cette puissance implique aussi le choix difficile entre croissance, équité, souveraineté énergétique.
[00:06:17] J'aimerais poser la question, le modèle québécois est-il prêt pour ce virage? Et la vraie question, peut-être en électrifier le futur sans court circuit les générations à venir. Alors que l'économie mondiale cherche des repères entre reprises incertaines, mutations technologiques, tensions géopolitiques, environnementales ou une chose claire, nous sommes à un moment charnière.
[00:06:47] Les marchés boursiers, qu'on vient d'évoquer dans le premier bloc, s'envolent mais derrière cette euphorie se cachent des fragilités profondes. La Chine, longtemps monteur de croissance mondiale, ralentit et le monde en ressent chaque vibration. Et pendant ce temps, ici au Canada, la crise invisible de la santé mentale au travail grève notre productivité et surtout qui touche notre capital humain.
[00:07:18] tandis que l'Hydro-Québec trace l'avenir énergétique du pays entre ambition verte et défi de la gouvernance. Au fond de ces quatre sujets, de ces quatre blocs, une même question. Peut-on avancer vite sans perdre l'équilibre ?
