Episode Transcript
[00:00:00] Le balado que tu t'apprêtes à écouter, tu peux pas l'entendre ailleurs. C'est une exclusivité. 88.3 CFAQ, ça part ici.
[00:00:11] De retour sur le zone de CFAQ 88.3. Alors, depuis quelques années, la santé mentale est sortie de l'ombre dans le monde du travail, l'entend tabou.
[00:00:24] Elle aujourd'hui est au cœur des préoccupations de plus en plus d'entreprises, de syndicats ou de gouvernements. Mais derrière les discours et les tentatives de bienveillance, une réalité économique se dessine. La santé mentale coûte cher en fait, et très cher. En 2024, plus de 500 000 Canadiens étaient en arrêt chaque semaine pour des raisons de santé mentale. Et cette tendance se poursuit en 2025. Dans cet épisode, on explorera les origines de ce phénomène, son impact économique plutôt, Et est-ce que cela signifie concrètement pour le monde de travail ici au Canada ? Alors, la pandémie du Covid-19 a joué un rôle déclencheur. C'est l'isolement, le télétravail, le surchargement émotionnel, l'incertitude. Autant de facteurs qui ont fragilisé la santé mentale des travailleurs.
[00:01:22] Mais même après la crise sanitaire, les choses ne sont pas revenues à la norme. Selon un rapport de la firme de Mourneau-Saufel, aujourd'hui Télésanté, l'indice de santé mentale des Canadiens reste inférieur à celui d'avant la pandémie de la COVID, avec des symptômes persistants de stress, d'anxiété, de dépression et d'épuisement.
[00:01:47] En fait, les secteurs les plus touchés sont la santé, l'éducation, les services sociaux, mais aussi la production qui est plus dans les petites et moyennes entreprises, les ressources humaines, qui sont vraiment très limitées. Les jeunes travailleurs, les femmes et même les personnes issues des minorités y sont particulièrement vulnérables. Mais cela est dû vécu individuel. Il y a en fait des enjeux économiques.
[00:02:18] En 2023, la Commission de la santé mentale du Canada estimait que les problèmes de santé mentale coûtent plus de 50 milliards de dollars à l'économie canadienne chaque année. Ce coup comprend les absences arrêt, télétravail, le présenteïsme, qui ont un effet physiquement au travail, mais inefficace. Il y a aussi le départ prématuré.
[00:02:45] le rôlement du personnel, un employé sur deux rapporte avoir songé à quitter son emploi en raison de sa santé mentale et les employeurs en paient le prix. Il y a comme perte de savoir-faire, coup de formation, baisse de motivation dans les équipes et ainsi de suite. Si ont fait retourner un peu la beauxol envers le Québec, envers ici. Le phénomène est particulièrement visible dans le secteur public. Les employés de la fonction publique ou du réseau de santé cumulent les taux d'absentéisme record pour épuisement professionnel. En 2024, selon les chiffres de la SNEST, les troubles psychologiques représentaient près de 30% des nouvelles demandes d'indemnisation en santé, sécurité de travail. Et les syndicats parlent d'une crise humaine. Et plusieurs établissements sont en pénurie de personnel, non pas à cause d'un manque de formation, mais à cause de congés de longue durée pour une raison psychologique.
[00:03:53] De plus en plus de spécialistes insistent sur la nécessité de changer la culture du travail. Il ne s'agit pas seulement de réagir après coup, mais de prévenir comme donner plus d'autonomie, réduire la charge cognitive, clarification des rôles, favoriser un climat de confiance et connaître les efforts pas seulement les résultats. Cela demande une refonte du management du formation, des cadres, une ouverture au dialogue. Et oui, cela coûte de l'argent, mais comme le rappellent plusieurs études, chaque dollar investi dans la santé mentale rapporte jusqu'à quatre dollars de plus en productivité et en fédéralisation.
[00:04:38] C'est pour cela que, vraiment, la santé mentale du capital humain, c'est quelque chose de primordial dans tout ce qui est productivité, tout ce qui est profit pour la femme. La santé mentale n'est plus un luxe, c'est un impératif, un impératif vraiment économique. car ignorer les signaux, c'est accepter des pertes financières, des pertes humaines, sociales qui sont vraiment significatives, qui sont vraiment considérables plutôt. Alors que les milieux de travail évoluent, la question n'est pas si on agit, mais comment peut-on agir, surtout dans une transformation environnementale du travail pour qu'il devienne non pas des sources de souffrance mais des lieux d'épanouissement collectif. Alors c'était ça le troisième bloc sur la santé mentale, comment on le voit dans une perspective liée à l'économie comme un coût économique qui est ignoré.
[00:05:46] On part directement à une courte pause pour s'arrêter dans le dernier bloc qui va être sur l'Hydro-Québec et l'avenir énergétique du Canada.
