L'économie en mouvement - Courbe de Phillips aujourd’hui : inflation, chômage et panier d’épicerie - 05 Octobre 2025

October 06, 2025 00:11:38
L'économie en mouvement - Courbe de Phillips aujourd’hui : inflation, chômage et panier d’épicerie - 05 Octobre 2025
L'économie en mouvement
L'économie en mouvement - Courbe de Phillips aujourd’hui : inflation, chômage et panier d’épicerie - 05 Octobre 2025

Oct 06 2025 | 00:11:38

/

Show Notes

On dépoussière la courbe de Phillips pour 2025 : oui, l’inflation se calme quand l’économie respire, mais la relation est plus plate et traversée par des chocs d’offre (énergie, logistique, climat) et par l’ancrage des anticipations. J’explique pourquoi une inflation proche de la cible peut coexister avec un chômage un peu plus élevé… tout en laissant certains rayons d’épicerie “accrocheurs”. On distingue l’inflation “moyenne” et votre inflation personnelle selon votre panier (protéines, transformés, frais), on relie marché du travail local et pouvoir d’achat, et on donne des repères de décision côté ménage : arbitrages de consommation, substitutions intelligentes, lecture des signaux prix sans se laisser piéger par les effets de base. En filigrane, l’objectif de politique monétaire reste le même : atterrir sans casser inutilement l’emploi.

View Full Transcript

Episode Transcript

[00:00:00] Le balado que tu t'apprêtes à écouter, tu peux pas l'entendre ailleurs. C'est une exclusivité. [00:00:11] De retour sur les Andesifas 88.3, nous sommes dans 21h18. On a longtemps résumé l'économie à une balançoire simple. Quand le chômage baisse, l'inflation monte. Quand le chômage monte, l'inflation se calme. En fait, c'est une théorie qu'on appelle la courbe de Phillips. [00:00:39] En 2025, entre chocs d'offres, chaînes d'approvisionnement, ballotés et ménages qui gouettent les prix du panier d'épicerie, cette histoire, c'est compliqué. Alors, ce soir, je vous propose un voyage un peu clair et aussi concret. Comment la Coupe de Philips, qui est entre parenthèses une relation entre chômage et inflation, Et alors, comment cette courbe de Philippe se comporte aujourd'hui ici au Canada ? ce que disent les chiffres du chômage et de l'inflation et ce que tout cela veut dire pour votre facture d'épicerie. Commençons par l'idée de base. La courbe de Phillips, c'est le lien entre l'inflation et la tension de l'économie. Quand l'activité est très forte, les entreprises payent plus pour attirer des travailleurs. Elles récupèrent... Elles, en fait, je peux dire, répercute une partie de ces coûts dans les prix. Alors l'inflation s'échauffe. Quand l'activité, en fait, économie ralentit, la pression se desserre. La hausse des prix se tempère. La banque, bien évidemment la Banque du Canada, la Banque centrale, rappelle que dans les années récentes, cette courbe a eu tendance à s'aplatir. tant que les anticipations d'inflation restent plus ou moins bien ancrées autour des alentours de 2%. L'inflation écarte moins violemment, même quand l'économie surchauffe. Autrement dit, Le lien existe toujours mais il est plus discret et traversé par des chocs d'offres énergie, logistique, géopolitique, etc. qui peuvent faire grimper les prix même lorsque le marché du travail ralentit. [00:02:41] Regardons maintenant le thermomètre. Maintenant, du coup, les prix d'inflation au Canada ont tourné autour de la cible en 2025. Alors, en août, l'indice des prix à la consommation, qui est l'IPC, a augmenté à peu près de 2 %. En fait, il est de 1,9 % sur un an. Entre parenthèses, on peut dire que 2,4 % en excluant l'essence. avec une baisse mensuelle légère et une contribution marquée de l'énergie qui, par rapport à l'an dernier, tirait encore vers le bas. Cela signifie que pour l'ensemble du panier, la cadence des hausses s'est franchement calmée par rapport au pic post-pandémie, même si certains rayons restent plus nerveux que d'autres. [00:03:28] Du côté du marché du travail, la réalité est plus fraîche. L'économie a perdu des emplois net en août et le taux de chômage a atteint 7,1% à peu près. Alors, en hausse de 0,5 point depuis janvier, on parle ici du niveau le plus élevé depuis 2016, si l'on met de côté la période 2020-2021 bien sûr, parce que cette période était comme un point aberrant dans l'économie. [00:03:57] Cette remontée ne veut pas dire la catastrophe. Cela veut dire que la demande de travail se normalise, que la croissance démographique exerce une pression sur le marché et que les entreprises sont plus prudentes. Pour nous, par exemple, les économistes, c'est précisément, en fait, c'est précisément exactement le genre de refroidissement qui toute chose et toute chose écale par ailleurs. C'est aide l'inflation à rester sage. Ce duo qui confronte entre chômage qui remonte, inflation qui redescend, ressemble à une courbe de Philips, n'est-ce pas, qui refait surface. Mais attention, à la morale trop rapide, la pente de cette courbe, en fait, parce que c'est vraiment une courbe, n'est pas la même qu'il y a 30 ans. La recherche récente de la Banque du Canada montre que le compromis entre stabiliser le prix et soutenir l'activité existe toujours. Simplement, il passe par une mécanique plus complexe où l'ancrage des anticipations, les chocs d'offres et la structure du marché du travail, comme l'immigration, la productivité, la punirie sectorielle, jouent un rôle de premier plan. En clair, on ne rachète pas un point d'inflation avec un point de chômage, comme dans un vieux manuel. Bien évidemment, je ne vais pas citer les manuels, mais la réalité dépend du type de choc et des attentes des ménages et des entreprises. Passons maintenant à votre panier d'épicerie, là où l'inflation se vit au quotidien, même lorsque l'inflation globale ralentit. [00:05:43] La nourriture peut bouger différemment. Alors, maintenant, en 2025, nous sommes quoi? Nous sommes début octobre. Alors, le Canada's food price report qui anticipe encore des hausses de 3 à 5 % sur l'ensemble de l'alimentation, avec des segments plus tendus comme la viande. Alors, c'est cohérent avec ce que Statistique Canada a vu en août que les prix des viandes, notamment le bœuf, ont avancé plus vite que la moyenne. Autrement dit, on peut avoir une inflation totale proche de 2% tout en continuant de sentir un point dur à l'épicerie. Parce que la courbe de Philips ne recommande pas des récoltes, les marges de raffinage, ni les alliés climatiques. [00:06:34] Et la concurrence dans l'économie, en fait dans le commerce alimentaire, c'est quoi ? C'est quoi en fait cette concurrence ? Elle joue aussi dans l'histoire, dans la régression. Le bureau de la correspondance a rappelé dans son étude sur l'épicerie au détail que davantage de concurrence et de transparence peuvent aider à modérer les hausses de prix dans le temps. Ça ne remplace pas Bien évidemment, la macroéconomie. Je ne vais pas annoncer la micro ou la mésoéconomie. Alors, c'est de la macroéconomie. Mais ça compte pour transformer une détente de l'inflation. Macro. En vrai, prix. Plus stable dans les alaises de supermarché. Alors, où en est notre courbe de Phillips canadienne à l'automne 2025 ? [00:07:23] On voit un scénario classique, revenir la croissance qui ralentit en fait, et le marché du travail qui se détend en contribuer à ramener l'inflation vers la cible. Le portrait n'est pas linéaire, non plus non-linéaire. L'essence remonte un mois, redescend le suivant. La viande accélère pendant que le frais recule. Mais l'ensemble raconte la même histoire. il existe une même régression. Quand la demande globale souffle un peu, la pression sur le prix s'allège. Surtout si les anticipations rationnelles restent crédibles. C'est exactement ce que vise la Banque du Canada. Ça veut dire faire atterrir l'inflation à 2% sans casser l'emploi, plus que nécessaire. Alors concrètement, pour un ménage, pour moi, pour vous, que faire dans cette lecture ? D'abord, distinguer l'inflation du panier complément et l'inflation de votre panier à vous. [00:08:22] Ça veut dire que si votre budget est très exposé à la viande et aux produits transformés, vous ressentirez davantage la pression que la statistique moyenne. Ensuite, surveillez le marché du travail local. Dans une ville où le chômage monte, les hausses salariales ralentissent, ce qui réduit la capacité d'absorber, en fait, des prix alimentaires entre dynamique ou d'où l'importance des arbitrages de consommation et des stratégies simples, comme marques maisons, formats familiaux. On ne va pas dire ici les marques où ils vont en gros, mais voilà, planification, il faut faire des planifications des repas, substitution entre sources de protéines avec sources d'autres. Manger du tofu à la place de la viande rouge, il coûte 3,75 $. Alors, on fait retenir que les prochains mois pourraient prolonger cette normalisation, si l'emploi en fait reste tiède. La transformation, ou bien la transmission vers des prix plus calmes continuera, même si quelques rayons restent en accrocheur. Alors, la courbe de Phillips n'a pas quitté la scène. [00:09:41] sous réserve. Elle a pris de nouveaux pas. En 2025, au Canada, une inflation retombée autour de 2 % coexiste avec un chômage qui est remonté vers 7 %, signe d'une économie qui se refroidit sans s'effondrer. Pour votre panier d'épicerie, Cela veut dire que des hausses plus modestes qu'en 2022-2023, mais encore sensibles sur certains rayons, en particulier les protéines, les viandes. Alors, la clé pour les décideurs comme pour les ménages, ce sont les anticipations. Bien évidemment, on a vu les anticipations rationnelles pour l'hypothèque, mais Il y a aussi des anticipations rationnelles au niveau de l'épicerie, au niveau de la consommation des ménages. Tant que nous croyons à une inflation maîtrisée et que les chocs d'offres restent contenus, la pente de la courbe, même aplatie, suffit à guider l'atterrissage. C'est moins spectaculaire qu'une règle en fait gravée dans les pierres. Mais c'est plus fidèle à la réalité. Une économie qui respire et des prix qui se normalisent et des consommateurs qui enfin peuvent planifier sans craindre que la facture du chariot explose au prochain passage en caisse. Alors c'était ça. [00:11:04] Notre deuxième chronique qui concerne la Corve de Philips, on a vu un peu la croissance économique, mais bien évidemment la Corve de Philips entre chômage et inflation, on a essayé un peu de décortiquer l'économie canadienne tout au long de ça. Alors on part directement à une courte pause sur les Andesifa 88-3 et après on revient pour notre troisième bloc où on va essayer de parler sur les externalités carbone qui payent vraiment les coûts de l'énergie. Courte pause sur les Andesifa 88-3.

Other Episodes

Episode

August 12, 2025 00:08:26
Episode Cover

L'économie en mouvement - Égalité entre les sexes et eau potable – Comprendre les ODD 5 et 6 - 12 Aout 2025

Cette chronique aborde deux enjeux essentiels pour la dignité humaine : l’ODD 5 – Égalité entre les sexes et l’ODD 6 – Eau propre...

Listen

Episode

October 20, 2025 00:09:08
Episode Cover

L'économie en mouvement - Les inégalités économiques : pourquoi l’écart entre riches et pauvres continue de se creuser ? - 19 Octobre 2025

Cette deuxième chronique plonge dans le grand paradoxe contemporain : jamais le monde n’a produit autant de richesse, et jamais elle n’a été aussi...

Listen

Episode

July 22, 2025 00:10:56
Episode Cover

L'économie en mouvement - Climat, carbone et géopolitique: Lire entre les lignes des indicateurs environnementaux - 22 Juillet 2025

Pourquoi consulter les statistiques sur les gaz à effet de serre ? Et sont-elles toujours neutres ? Cette chronique aborde l’utilité – mais aussi...

Listen