Episode Transcript
[00:00:00] Le balado que tu t'apprêtes à écouter, tu peux pas l'entendre ailleurs. C'est une exclusivité. 88.3 CFAQ, ça part ici.
[00:00:14] De retour sur les ondes de CFAQ 88.3. Là, je vais me retourner vers les montagnes d'Alberta.
[00:00:29] où s'est tenu, dans le début de juin, un sommet très attendu, c'est ce qu'on appelle le G7. Mais cette année, un invité en particulier a attiré tous les regards. et crisper tous les mâchoires. C'est Donald Trump. De retour sur la scène internationale est plus provocateur que jamais. Pourquoi ? Parce que depuis plusieurs mois, l'ancien président américain est très probable futur candidat républicain. à cause le Canada de profiter des États-Unis, parle d'annexions économiques inversées, menaces de surtaxes, de guerres commerciales, bref, le genre de déclarations qui transforment un sommet diplomatique en champ de mine. Mais reprenons depuis le début. À quoi sert vraiment le G7 ? Pourquoi c'est important ? Le G7 est un club des puissants, des puissants mondiaux.
[00:01:31] Créé dans les années 1970, en pleine crise pétrolière, le G7 regroupe 7 des plus grandes puissances économiques et démocratiques. Les Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni. Il y a la France, l'Allemagne, l'Italie et le Japon. Ensemble, ils représentent encore environ 40% du PIB mondial. Et à quoi sert tout ça ? Le G7 n'a pas de pouvoir contraignant comme l'ONU. Il ne signe pas de loi, mais il a un rôle d'influence stratégique énorme. Les chefs d'État s'y retrouvent pour, en fait, coordonner leurs politiques économiques, réagir aux grandes crises, par exemple comme les conflits, le réchauffement climatique, les pandémies, défendre aussi un certain ordre international fondé sur les règles du commerce, de la démocratie. Il y a aussi les droits humains. Alors le G7 c'est donc un symbole, celui d'un monde qui essaie encore de discuter, de coopérer au lieu de s'affronter. Mais avec Trump, ce symbole vacile. Depuis son retour sur la scène politique, Donald Trump multiplie les attaques contre ses partenaires traditionnels. Notamment le Canada, en mai, il déclarait que... En fait, Donald Trump a déclaré que le Canada vole le travail des Américains, que l'ALENA, depuis baptisé à Somme, a une trahison et qu'il envisage de taxer lourdement toutes les importations canadiennes. Si le Canada continue de profiter des Etats-Unis, et il ne s'agit pas juste de quelque chose de rhétorique électorale, Rappelons qu'en 2018, Trump avait imposé des droits douants sur l'acier et l'aluminium canadiens, déclenchant une crise commerciale qui a coûté des milliards et des milliards.
[00:03:25] Et il avait aussi menacé de sortir de l'ALENA, l'accord de libre-change nord-américain, avant de la renégocier à ses conditions. Et aujourd'hui, Trump ne jouge pas de temps. Il est encore là. Et ce qui inquiète, ce n'est pas seulement ce qu'il dit, ce que certains marchés le prennent en sérieux. On observe déjà une instabilité du marché boursier.
[00:03:49] des hésitations sur les investissements directs étrangers au Canada et des discussions dans les milieux d'affaires sur la dépendance au marché américain. Lors de ce moment, ou bien du sommet, Au lieu d'une unité face aux grands enjeux, transition énergétique, guerre en Ukraine, régulation de l'IA, c'est la division qui a dominé. Les européens ont tenté de maintenir un franc commun. Justin Trudeau a adopté une posture prudente, moins ferme, mais ferme. Et Trump, il est resté fidèle à lui-même, isolé sur certaines séances, provocateur sur d'autres, refusant parfois même de signer les communiqués finaux. Alors ça, c'était avant l'intervention de Mark Carney, mais présentement, Il y a des questions qui se posent. À quoi sert encore le G7 si l'un de ses membres le troupille de l'intérieur ? Peut-on encore parler de coopération internationale quand l'un des piliers du club refuse de règles communes ? Et quand le Canada doit-il diversifier ses partenaires économiques, rappelant que plus de 75% de ses exportations canadiennes vont vers l'estate, Ce chiffre à lui seul montre notre vulnérabilité et relance sur le débat, sur le renforcement des liens avec l'Europe, avec l'Asie, avec l'Afrique francophone, avec l'Afrique du Nord. Sommes-nous en train de passer d'un monde multilatéral à un monde de blocs hostiles ? Le G7 est né d'un monde où les grandes puissances négocient ensemble, mais avec la montée de nationalisme, de guerre commerciale. et des logiques de confrontation. Alors, vraiment, on voit que ce modèle est menacé. Donald Trump n'est pas vraiment la cause de ces tensions du G7, à mon avis.
[00:05:51] Il en est le révélateur. Il montre les fragilités de notre modèle de coopération, les dépendances économiques risquées et la difficulté. Et aujourd'hui, à parler d'une seule voix face aux défis planétaires. Mais il pousse aussi à agir, à penser une souveraineté économique, autrement à bâtir des alliances plus solides et à rappeler que l'économie, ce n'est pas qu'une affaire de chiffres, c'est une affaire de confiance.
[00:06:17] Et vraiment, je salue Mark Carney sur tous les efforts qu'il fait en rapport avec l'économie canadienne, soit en termes d'importation, d'exportation, de production et de vision. Alors, c'était ça le deuxième bloc qui était sur le G7 et sur Trump.
[00:06:39] en vue du sommet qui a fait vraiment une tension. Alors on va sur une très courte pause et on se retrouve dans le troisième sujet qui va se parler sur si le Canada a joigné l'Union européenne. All right, courte pause sur les Andesifak.