Episode Transcript
[00:00:00] Speaker A: Le balado que tu t'apprêtes à écouter, tu peux pas l'entendre ailleurs. C'est une exclusivité.
[00:00:05] Speaker B: 88.3, c'est fact.
[00:00:06] Speaker A: Ça part ici.
[00:00:10] Speaker B: L'économie n'attend pas. Elle bouge, elle évolue, elle vous surprend. Rejoignez votre hôte, Othmane Lamzéry, alors qu'il explore et expose toutes les facettes du monde des finances. Bienvenue dans l'économie en mouvement.
[00:00:27] Speaker A: Bienvenue dans ce nouvel épisode de l'économie en mouvement.
Alors, du 1er juillet, c'est la fête du Canada, c'est la fête nationale du Canada. Et c'est votre émission là où on prend le temps de comprendre le monde qui change, les chiffres en fait qui bougent, les décisions qui façonnent notre quotidien. Et aujourd'hui, j'aimerais aussi proposer quelque chose, en fait.
J'aimerais faire quatre quarts sur l'économie.
une apparence en fait dynamique, traversée par des tensions profondes, une économie portée par l'innovation mais fragilisée par l'incertitude. On parlera d'abord de la flambée des marchés boursiers, entre optimisme et excès, puis un cap sur l'Asie, avec le ralentissement chinois qui secoue l'échelle d'approvisionnement mondiale qu'on vit actuellement en fait, Ensuite, j'aimerais faire un retour au Canada pour un sujet souvent invisible, mais je le vois quand même très intéressant, très crucial, c'est la santé mentale au travail, dont en fait, il y a un impact direct sur l'économie.
Et à travers cela, on va faire un autre retour à Hydro-Québec, le géant public qui pourrait bien électrifier non seulement le Québec, mais tout le continent des marchés à la santé, des câbles haute tension et l'épuisement silencieux. Alors cet épisode, on interroge une seule chose, c'est comment construire une économie à la fois performante, juste et durable.
Installez-vous correctement et voilà, on démarre. Depuis quelques mois, les marchés financiers semblent flotter dans une bulle d'optimisme. L'S&P 500 aux États-Unis a franchi la barre de 6000 points pour la première fois de son histoire. Et la Bourse de Toronto, la TSX, Toronto Stocks Exchange, a elle aussi atteint de nouveaux sommets. On entend des mots comme offerie, rallye haussier ou encore nouvelle ère de croissance. Mais derrière ces chiffres impressionnants, une question revient sans cesse. Sommes-nous dans une phase de reprise économique solide, de récession, ou assistons-nous à la naissance silencieuse d'une nouvelle bulle spéculative?
Aujourd'hui, on fait quand même le point ensemble sur les causes de cette montée spectaculaire, les risques qui l'entourent et ce que cela signifie pour l'économie canadienne, mais aussi pour votre portefeuille à la bourse.
Commençons par les faits. En mai 2025, ça veut dire il y a comme 2-3 mois, l'SNP 500, l'indice 500 la plus grande entreprise cotée au State, a dépassé les 6000 points, stimulé par une performance impressionnante des géants de la technologie et de l'intelligence artificielle. Alors des entreprises comme par exemple Nvidia, Apple, Alphabet ou encore Meta, Microsoft continuent de battre sur record. Au Canada, la TSX suit quand même une trajectoire semblable. Il est vrai que la dynamique est un peu différente. Ici, ce sont plutôt les ressources naturelles, les services financiers et les sociétés énergétiques qui portent les hausses. Mais le résultat est le même. Une impression de croissance généralisée, d'abondance, de confiance retrouvée après des années marquées par l'inflation de l'incertitude. Devient cette envolée boursière, Plusieurs éléments se combinent. D'abord, il y a l'effet de l'IA, de l'intelligence artificielle, n'est plus simplement un sujet de recherche. Je le vois comme un moteur indirect de la croissance économique. Les entreprises qui conçoivent les puces, les logiciels, les solutions en IA, attirent des investissements massifs. Les analystes parlent même d'un moment dotcom 2.0.
Ensuite, il y a une détente sur la franc des taux d'intérêt, car le Federal Reserve Bank américain, tout comme la Banque du Canada, laisse entendre que les hausses du tout sont derrière nous. Voir des chutes, des baisses qui pourraient arriver d'ici la fin de l'année si l'inflation reste sous contrôle.
Cette perspective rend les accents plus attractifs que les obligations. Enfin, il y a l'économie nord-américaine qui résiste mieux que prévu. Le chômage reste bas. Oui, la consommation des ménages est robuste, certes, et plusieurs grandes entreprises annoncent des résultats meilleurs que prévus. Les marchés traduisent tout cela par de la confiance, parfois de l'euphorie que je viens d'annoncer. Est-ce qu'il y a un optimisme qui peut être excessif? Plusieurs analystes, économistes, financiers, en économie appliquée en fait, commencent à s'inquiéter.
Si on regarde les ratios coût-slash-bénéfice, c'est-à-dire combien les investisseurs payent pour un dollar de profit, certains titres atteignent des niveaux très élevés. Par exemple, Nvidia, malgré des profits records, ça paye plus de 50 fois ses bénéfices annuels et cela signifie qu'il faudrait 50 ans pour récupérer votre investissement si les bénéfices restaient constants. Ce genre de valorisation n'est pas sans rappeler la bulle internet des années 2000, car à l'époque, on achetait des accents de start-up tech simplement parce qu'elle était à la mode. Et aujourd'hui, certains fonds d'investissement d'on lit à par réflexe, sans toujours bien comprendre ce que fait l'entreprise. On parle alors de comportement mimétique. sur les marchés alimentaires par l'excès de la liquidité et les plateformes de trading facile d'accès.
Au Canada, le contexte est un peu différent, car le TSX est beaucoup plus exposé au secteur cyclique, comme l'énergie, les mines ou la finance. Cela signifie que sa croissance dépend fortement des matières premières ou de la demande mondiale, notamment en provenant de la Chine, d'estates. Mais même ici, on observe une forme d'enthousiasme généralisé, car je vois que Les titres bancaires par exemple ont retrouvé une belle vigueur malgré les inquiétudes liées au marché immobilier et à l'endettement des ménages. Les compagnies minières par exemple profitent de cette montée des métaux rares, l'indispensabilité à la transition énergétique. Cela dit que plusieurs économistes rappellent que le Canada est exposé à des vulnérabilités.
Si la croissance mondiale, par exemple, ralentit ou si les taux restent trop élevés, trop longtemps, les valorisations actuelles pourraient ne pas tenir. Un autre facteur important sont les montées des investisseurs particuliers. C'est-à-dire, vous, moi, grâce à des applications comme Wealthsimple au Canada ou Robinhood au Il est devenu très facile d'acheter des accents et même sans frais ou même avec des frais minimes, epsilon. Cela attire de nombreux jeunes investisseurs qui voient dans la bourse d'acheter des accents, en fait, qui sont faciles. Mais cela aussi a un effet pervers car l'entrée massive d'investisseurs peut expérimenter, peut gonfler artificiellement certaines actions simplement parce qu'ils sont populaires comme Reddit, comme TikTok. Ce phénomène avait déjà été observé avec GameStop et AMC il y a quelques années et il revient aujourd'hui dans l'univers de l'intelligence artificielle. Alors sommes-nous dans une boule spéculative ou simplement à l'aube d'un nouveau cycle de croissance fondé sur l'innovation ? Les avis sont partagés car certains économistes estiment que l'IA est une révolution comparable à celle d'internet ou d'électricité et que la valorisation des entreprises qui sont liées et justifiées et d'autres Il rappelle que les bulles naissent justement dans ces moments d'euphorie où l'on croit que cette fois, c'est totalement différent. C'est vraiment spécial. Ce qui est sûr, c'est que la volatilité pourrait augmenter dans les mois à venir, surtout si des résultats d'entreprises déçoivent ou si les banques centrales, ça veut dire les banques des banques, reçoivent leur intention.
La bourse brille en ce moment, ne l'est-elle dans son isle dorado, mais la question reste entière. Cette montée est-elle le signe d'une économie robuste et tournée vers l'avenir ou bien l'expression d'un excès de confiance ? L'histoire des marchés nous montre que les périodes d'euphorie procèdent souvent des périodes de correction.
La prudence, donc, reste de mise. Et vous, par exemple, vous qui vous m'écoutez là, face à cette envolée boursière, seriez-vous plutôt du côté de l'optimisme ou de la vigilance ? Sur ce, on passe à un morceau des Conboys fréquents. Et voilà, courte pause sur les ans de CFA 88-3.